Dossier

Actualités sur l'immunothérapie par voie sublinguale

L'immunothérapie sublinguale (ITSL) a largement supplanté en France et dans plusieurs pays d'Europe la voie sous-cutanée. Le développement de comprimés pour certains allergènes (acariens et pollens de graminées, notamment) permet de disposer d'études à grande échelle et de bonne qualité méthodologique, apportant des données nouvelles sur l'efficacité et la tolérance du traitement dans la rhinite et l'asthme allergiques. L'ITSL est efficace sur l'ensemble des symptômes de la rhinite allergique, y compris les symptômes oculaires. La taille de l'effet est équivalente ou supérieure à celle obtenue avec les traitements symptomatiques classiques. L'effet persistant à l'arrêt du traitement est formellement démontré et un effet préventif sur le développement de l'asthme est probable. L'ITSL est bien tolérée chez le patient atteint d'asthme, y compris lorsque celui-ci est incomplètement contrôlé. Chez l'asthmatique allergique aux acariens, elle permet de réduire le risque d'exacerbation et la dose quotidienne de corticoïdes inhalés nécessaire au contrôle de l'asthme. Les effets indésirables sont fréquents mais essentiellement locaux, le plus souvent bénins, ne compromettant pas la poursuite du traitement, y compris chez l'asthmatique.


Seul traitement étiologique des maladies allergiques, l'immunothérapie allergénique (ITA), autrefois communément appelée “désensibilisation”, a été parfaitement décrite dès 1911 par L. Noon et J. Freeman dans sa modalité d'administration sous-cutanée encore pratiquée de nos jours. Depuis les années 1990, elle n'a cessé d'évoluer, que ce soit en termes de voie d'administration ou de qualité des extraits utilisés. La voie sublinguale est devenue en France et dans certains pays européens la voie d'administration préférentielle de ce traitement. La publication d'essais à grande échelle, de méthodologie…

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Liens d'intérêt

A. Didier déclare avoir perçu des honoraires pour participation à des groupes d’experts et conseils de la part des laboratoires ALK et Stallergènes et a été coordonnateur de deux essais thérapeutiques promus par le laboratoire Stallergènes.

C. Mailhol déclare avoir perçu des soutiens financiers pour participation à des congrès de la part des laboratoires ALK et Stallergènes.