Dossier

Des alkylants aux thérapies ciblées, des immunothérapies à la médecine de précision, 50 ans d'histoire du traitement du myélome multiple : que retenir ?

  • Le myélome multiple (MM) est l'une des hémopathies malignes dont le traitement a le plus évolué au cours des dernières années, avec un impact spectaculaire sur la survie des patients. Pendant près de 50 ans, le traitement du MM s'est appuyé sur la chimiothérapie conventionnelle et les corticostéroïdes. Le premier tournant dans cette prise en charge thérapeutique a été l'utilisation, pour les patients les plus jeunes, du melphalan à forte dose avec autogreffe de cellules souches. Mais la vraie révolution est venue avec le développement, à partir des années 2000, des 2 pierres angulaires du traitement du MM : les agents immunomodulateurs (IMiD) et les inhibiteurs du protéasome (IP). Plus récemment, l'immunothérapie s'est imposée, avec le développement d'anticorps monoclonaux, nus puis conjugués, puis celui des approches cellulaires CAR T ciblant des antigènes plasmocytaires. Parallèlement à ce développement considérable de l'arsenal thérapeutique, la prise en charge du MM s'est adaptée à la médecine de précision avec une prise en charge adaptée au patient (âge, comorbidités), à la maladie (cytogénétique) et à la réponse au traitement.

L'évolution de la prise en charge du myélome multiple (MM) a été fulgurante dans les dernières années, conduisant à un doublement de l'espérance de vie des patients [1]. Ceci a été dû d'abord à l'apparition des inhibiteurs de protéasome (IP) et des immunomodulateurs (IMiD). Plus récemment, les approches d'immunothérapie ont encore amélioré les résultats thérapeutiques. Ici, après avoir retracé les grandes étapes de ces progrès, les nouvelles stratégies évoluant vers une prise en charge personnalisée seront évoquées.Évolution thérapeutique du MM : des alkylants à l'immunothérapieDes années 1950…

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Liens d'intérêt

C. Touzeau déclare avoir des liens d’intérêts avec Celgene, Janssen, Amgen, Takeda, Abbvie et Sanofi.

P. Moreau n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.