Dossier

Biopsies de la prostate ciblées par IRM

L'IRM multiparamétrique, largement dominée par l'imagerie de diffusion, a démontré qu'un taux optimal de détection des cancers de la prostate agressifs ne pouvait être obtenu sans réaliser des biopsies de la prostate ciblées dans les lésions visibles. Le taux de détection est voisin de 80 à 90 % pour les lésions ayant la probabilité la plus élevée d'être malignes (score PI-RADS 5) et varie très nettement pour les lésions de score 3 ou 4, difficiles à différencier par le PI-RADS dans sa version actuelle. L'accès à la lésion peut se faire sous contrôle échographique simple, dont la valeur localisatrice pour des lésions postérieures de score PI-RADS 4 ou 5 a été réhabilitée une fois connu le siège de la lésion sur l'IRM. Si la lésion est antérieure, donc bien moins souvent détectable par échographie, la biopsie doit être ciblée par une fusion d'images écho-IRM ou sous guidage IRM direct, si l'on souhaite s'affranchir des limites des systèmes de fusion. Dans ces conditions, si la priorité est la détection des tumeurs agressives et la baisse du risque infectieux de la voie transrectale, le maintien des biopsies systématiques associées aux biopsies ciblées pourrait être remis en cause.


Le diagnostic du cancer de la prostate a reposé ces 20 dernières années sur l'utilisation du PSA et la réalisation de biopsies systématiques et échoguidées de la partie postérieure de la prostate. Cette approche probabiliste a conduit à une augmentation substantielle de la détection de tumeurs de petit volume (voire de microcancers), de faible grade et donc considérées comme non significatives ou indolentes. Ces tumeurs ne représentent pas une menace pour les patients et ne nécessitent pas de traitement radical, dont les potentielles séquelles peuvent retentir sur la qualité de vie. Ces carcinomes…

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