Dossier

Cancer du canal anal : stratégie thérapeutique

Le traitement des cancers du canal anal localisés au pelvis consiste en une chimioradiothérapie exclusive associant mitomycine et fluorouracile à une irradiation en modulation d'intensité. Malgré de bons résultats pour les petites tumeurs T1-T2, N0, cette stratégie reste insuffisante pour les tumeurs localement évoluées (T3-T4 ou N+), avec jusqu'à 35 % de récidives locorégionales ou à distance. Les essais d'intensification thérapeutique avec escalade de dose en radiothérapie ou avec chimiothérapie (néo)adjuvante ont été négatifs comme les associations aux anti-EGFR. La chirurgie est réservée aux patients présentant une récidive tumorale locale après chimioradiothérapie et consiste en une amputation abdominopérinéale. Pour les tumeurs métastatiques ou qui récidivent localement après chimioradiothérapie ou chirurgie, une chimiothérapie associant docétaxel, cisplatine et fluorouracile est recommandée depuis l'essai EPITOPES-HPV02.


Le cancer du canal anal est un cancer digestif rare (2,6 %), mais dont l'incidence augmente rapidement dans les pays occidentaux [1]. Il touche préférentiellement les femmes dans leur 7e décennie, cependant le profil épidémiologique se modifie avec l'atteinte de patients masculins, plus jeunes, séropositifs au VIH. Il s'agit d'un cancer lymphophile avec une extension principalement locorégionale pelvienne, les atteintes métastatiques viscérales étant rares. L'histologie la plus fréquente est le carcinome épidermoïde. Le principal facteur de risque de ces néoplasies est l'infection…

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Liens d'intérêt

V. Vendrely déclare avoir des liens d’intérêts avec Amgen (financement de l’étude FFCD 0904) et Servier (symposium).