Dossier

Classification des carcinomes de l'endomètre

  • La classification histomoléculaire classique permet d'identifier 2 types de carcinome de l'endomètre (CE) au comportement clinique différent : hormonosensible et de bon pronostic pour le type I et non hormonodépendant et de mauvais pronostic pour le type II. Cependant, cette classification binaire n'est pas satisfaisante pour une partie des CE. Les avancées technologiques de ces dernières décennies ont permis de mieux caractériser ces CE via des approches génomiques, transcriptomiques et histologiques, et ainsi d'établir de nouvelles classifications plus fines. La dernière classification en date émane du TCGA (The Cancer Genome Atlas) et a été rendue applicable en routine grâce au groupe international TransPORTEC. Elle se compose de 4 classes de tumeurs, par ordre décroissant de valeur pronostique : 1) ultra-mutées “POLE” ; 2) hyper-mutées “MSI” ; 3) faible nombre de copies “NSMP” et 4) nombre élevé de copies “muté TP53” (type séreux). Cette meilleure caractérisation combinée à des données mutationnelles ouvre de nouvelles possibilités thérapeutiques.

L'adénocarcinome de l'endomètre est la tumeur maligne la plus fréquente du corps utérin. En 2012, en France, l'incidence du cancer de l'endomètre (CE) est de 7 275 nouveaux cas, et il est responsable de 2 025 décès. Il représente ainsi, en incidence, le quatrième cancer de la femme, et en mortalité le huitième cancer de la femme, en France. L'âge moyen au diagnostic est de 68 ans. Le pronostic est bon, avec une survie à 5 ans de 84,5 % tous stades et types histologiques confondus. Ce pronostic favorable des CE est en partie dû à un diagnostic précoce, mais surtout à la prédominance du type histologique…

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Liens d'intérêt

C. Ngo et C. Genestie déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.