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Classification moléculaire des cancers du sein : la belle mise en lumière des carcinomes lobulaires

  • Avec 10 à 15 % de l'ensemble des cas, les carcinomes lobulaires infiltrants du sein représentent le sous-type histologique spécial le plus fréquent des cancers mammaires. En raison de leur mode d'infiltration particulier, leur prise en charge est sensiblement différente de celle des carcinomes infiltrants de type non spécifique (anciens canalaires infiltrants). La connaissance de la carcinogenèse des carcinomes lobulaires infiltrants a longtemps été réduite à la perte de l' E -cadhérine, induite le plus souvent par une mutation du gène CDH1Les études génomiques à haut débit ont permis l'identification de certaines altérations chromosomiques récurrentes (1q+, 16p+, 16q−), et l'analyse de leur profil d'expression les distingue, du point de vue transcriptomique, des carcinomes infiltrants de type non spécifique. Très récemment, les données de séquençage de nouvelle génération ont rapporté de nombreuses mutations dans les carcinomes lobulaires infiltrants, dont certaines récurrentes et signifi cativement associées au sous-type lobulaire. Nombre d'entre elles (mutations de FOXA1 induisant une modulation spécifique du profil transcriptionnel de la voie du récepteur des estrogènes, mutations de PIK3CA et de PTEN induisant une activation de la voie PI3K/Akt et mutations des gènes ERBB2 ou ERBB3) sont particulièrement prometteuses et à explorer, dans la perspective de l'utilisation de nouvelles thérapies ciblées dans ce type de cancer du sein.

Le carcinome lobulaire infiltrant (CLI) est le sous-type histologique spécial le plus fréquent des cancers du sein. Il représente 10 à 15 % de l'ensemble des cancers mammaires, et son incidence augmente plus vite que celle des carcinomes infiltrants les plus communs , dits non spécifiques (anciennement canalaires infiltrants).

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