Dossier

Détection transcutanée du cancer du sein : une approche par odorologie canine

  • Le corps humain émet des composés organiques volatils (COV) dont certains peuvent être modifiés par la présence d'une tumeur. Suivant l'hypothèse selon laquelle certains COV pourraient être utilisés comme biomarqueurs du cancer, l'Institut Curie a lancé le programme KDOG : une recherche visant à évaluer la capacité de chiens spécialement dressés à détecter la présence d'un cancer du sein à partir d'échantillons de sueur, sans aucun contact avec les personnes. Une étude clinique ainsi que des projets ancillaires sont en cours, notamment sur la signature olfactive du cancer du sein. Une détection des cancers par les odeurs ouvre de nombreuses perspectives dans le développement d'un prétest, avant l'imagerie.

Le diagnostic des cancers avec des techniques non invasives, simples et fiables représente un véritable enjeu de santé publique. En France en 2015, le cancer du sein concernait près de 54 000 personnes et était responsable d'environ 12 000 décès. Le taux de participation moyen au dépistage systématique atteint faiblement 50 % [1]. Si ce chiffre s'explique également par le recours de nombreuses femmes au dépistage individuel, il était établi en 2012 qu'un tiers des femmes ne suivaient aucun dépistage. Quant aux pays en développement où les chiffres du cancer du sein sont en constante…

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Liens d'intérêt

I. Fromantin, P. Bauër et C. Gilbert déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.