Dossier

Épidémiologie et diagnostic des lymphomes vitréorétiniens

En dépit des améliorations récentes concernant le diagnostic des lymphomes vitréorétiniens (LVR), cette pathologie reste un défi de taille pour les cliniciens. Le retard au diagnostic constitue l'un des facteurs pronostiques péjoratifs les plus importants pour les patients, d'autant que les stratégies thérapeutiques sont encore limitées et mal codifiées. La suspicion de LVR est fondée sur les caractéristiques cliniques ainsi que sur les données d'analyse moléculaire, telles que les dosages d'interleukine 10 (IL-10) et d'IL-6 dans les fluides intra-oculaires. Ces éléments ont considérablement amélioré le rendement de la vitrectomie. Le diagnostic de certitude reste toutefois fondé sur l'analyse cytologique, avec l'identification de cellules lymphomateuses dans les fluides intra-oculaires, ainsi que sur la recherche de clonalité. De nouveaux marqueurs diagnostiques sont en cours d'évaluation, visant à identifier le plus tôt possible les patients devant bénéficier d'une vitrectomie diagnostique.


Le diagnostic des lymphomes vitréorétiniens (LVR) est un véritable défi pour l'ophtalmologiste, car cette maladie est rare, les signes cliniques ne sont pas spécifiques, et le diagnostic cytologique est difficile. Le diagnostic de certitude repose sur la cytologie, mais les cellules malignes dans les échantillons de fluides intra-oculaires sont rares et souvent dégradées par les procédures de collecte mises en oeuvre. Compte tenu des implications thérapeutiques d'un tel diagnostic, la confirmation cytologique ainsi que la recherche de clonalité…

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