Dossier

Épilepsie et pathologies démentielles : reconnaître et traiter les crises

Le nombre de patients atteints de démence et d'épilepsie est en augmentation dans la population mondiale. Par conséquent, les défis du traitement vont au-delà des limitations habituelles associées à l'âge (compartiment liquidien et liaison protéique plus faibles, risque accru d'interactions médicamenteuses, etc.) en imposant d'autres écueils. Ainsi, l'aggravation potentielle des symptômes neurodégénératifs liée aux médicaments doit être prise en compte. La cognition étant particulièrement vulnérable, la prescription de médicaments anticonvulsivants (MAC) dans la démence doit tenir compte de l'impact neurocognitif potentiel et le limiter autant que possible. Le choix d'un traitement anticonvulsivant dans ce groupe d'âge est donc plus exigeant que chez les patients plus jeunes, et de ce fait plus restreint.


Les personnes âgées de plus de 60 ans sont particulièrement exposées au risque de crises épileptiques pour de multiples raisons (figure 1) [1]. Depuis le début des années 1990, on estime que près d'un tiers des cas d'épilepsie de novo surviennent chez les personnes âgées de plus de 50 ans et un quart, chez les personnes de plus de 60 ans [2]. Actuellement, la prévalence de l'épilepsie chez les patients âgés (> 60 ans) est estimée à environ 5 à 6 %, ce qui en fait l'une des principales affections neurologiques dans ce groupe d'âge [3]. En outre, l'incidence de l'épilepsie augmente régulièrement…

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B. Cretin déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.