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L'évaluation de Ki67 dans le cancer du sein : actualités

  • Bien que la détection immunohistochimique de l'antigène Ki67 soit utilisée depuis de nombreuses années pour évaluer la prolifération cellulaire dans les cancers, ce biomarqueur n'est toujours pas recommandé pour une utilisation en routine dans la prise en charge des cancers du sein. La principale explication de cette nonreconnaissance demeure l'absence de procédure standardisée applicable pour son emploi, ainsi que des interrogations persistantes concernant l'interprétation du marquage et l'intérêt clinique de ce biomarqueur. De nos jours, l'évaluation de Ki67 est principalement utilisée comme facteur pronostique permettant de guider la décision d'une thérapie adjuvante, mais également comme facteur prédictif de réponse au traitement néo-adjuvant dans le cancer du sein RE+/HER2–. Dans les cancers RE–/HER2+ et RE–/HER2–, un Ki67 élevé en post- néo-adjuvant est associé à un pronostic défavorable. Nous rapportons ici les paramètres influençant la validité analytique de l'immunodétection de Ki67, les éléments de preuve de son utilité clinique ainsi que les recommandations actuelles pour son utilisation dans la prise en charge du cancer du sein.

Ki67 est une protéine nucléaire non histone située dans le cortex nucléolaire. Elle est impliquée dans les premières étapes de la synthèse de l'ARN ribosomal par l'enzyme ARN polymérase I. Cette protéine a été identifiée pour la première fois par J. Gerdes et al., en 1983, dans une lignée cellulaire d'un lymphome de Hodgkin (1) . La molécule a été nommée Ki en référence à l'université de Kiel ; le nombre 67 était le numéro du clone de l'anticorps capable de la détecter. Le gène codant pour Ki67 (MKI67) est situé sur le chromosome 10 en position 10q25-ter et est constitué de 15 exons et de 14 introns.…

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Liens d'intérêt

F. Penault-Llorca, B. Bayol et N. Radosevic-Robin déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.