Dossier

“L'excès, c'est les Autres”, une histoire sociale de l'excès alimentaire (France, Ancien Régime)

  • Sous l'Ancien Régime, la définition des excès alimentaires relève essentiellement de l'enseignement de l'Église catholique, et secondairement du discours médical.
  • Il existe un temps cyclique réservé aux excès alimentaires afin de satisfaire moins des besoins physiologiques que psychologiques.
  • Ce qui est perçu comme excessif dans un comportement alimentaire participe de la définition de l'altérité et du jeu de la distinction sociale.

Pour être comprise, la notion d'excès alimentaire dans la France d'Ancien Régime doit être replacée dans un quadruple contexte : la réprobation de la gourmandise (gula), l'un des 7 péchés capitaux pour l'Église catholique et les moralistes (1) ; une culture de la faim propre à une société de pénurie où l'approvisionnement alimentaire demeure une préoccupation quotidienne pour l'immense majorité de la population (2) ; un processus de civilisation de l'appétit qui tend à condamner les gloutons et les goinfres (3) ; enfin, une société par nature inégalitaire viscéralement attachée…

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