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Fibrose pulmonaire idiopathique : qui réanimer, et jusqu'où ?

La fibrose pulmonaire appartient aux pneumopathies interstitielles diffuses. Parmi elles, la fibrose pulmonaire idiopathique, la plus fréquente et la plus grave, pose des problèmes médicaux et éthiques en cas d'insuffisance respiratoire aiguë. Il paraît justifié d'admettre en réanimation un patient avec un projet de transplantation pulmonaire, une cause réversible d'aggravation identifiée ou un bilan étiologique non encore réalisé. Il ne paraît pas légitime de transférer en réanimation un patient récusé pour la transplantation pulmonaire et/ou sans cause potentiellement réversible d'aggravation mise en évidence après un bilan complet. Une fois admis en réanimation, la prise en charge thérapeutique doit être maximale et le niveau de soins rapidement réévalué, en lien étroit avec l'équipe de pneumologie référente du malade.


La fibrose pulmonaire appartient au cadre vaste et complexe des pneumopathies interstitielles diffuses. La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) occupe une place à part en raison de sa fréquence, de sa gravité et de l'absence de traitement efficace sur la survie, même si des espoirs récents sont nés du nintédanib (inhibiteur de plusieurs tyrosine kinases) et de la pirfénidone (antifibrotique). Des recommandations de prise en charge sont régulièrement publiées. Le pronostic d'un malade avec FPI pris en charge en réanimation pour une insuffisance…

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