Cas clinique

Grand Prix de l'Allergie 2021 – 3e lauréat – Hypersensibilité allergique ou non allergique aux sulfites

  • Nous rapportons le cas d'une jeune femme de 39 ans, assistante commerciale, qui présente, depuis 2 ans, une toux chronique et une rhinosinusite (tabagisme actif à 10 paquets-années en cours de sevrage), ayant un diagnostic de pansinusite sans polypose, associée à un asthme éosinophilique (éosinophilie fluctuant entre 0,5 et 1,3 G/L) non allergique, sévère (sous corticothérapie inhalée, à forte dose, et avec un bronchodilatateur à longue durée d'action) et non contrôlé (recours à une corticothérapie orale répétée, 2 fois par mois environ). Elle consulte en allergologie pour l'apparition, depuis 2 ans, de réactions après la consommation d'aliments riches en sulfites (rhinite, dyspnée, prurit intense et érythème du visage et des oreilles).

ExamenLes prick tests aux sulfites E222 sont positifs (œdème à 8 mm avec érythème respectivement à 25 mm, 20 mm et 15 mm) aux concentrations non irritantes de 200, 100 et 20 mg/mL, sans dermographisme, et le prick test à la concentration de 2 mg/mL est négatif (figure 1). Un test de provocation aux sulfites E222, en simple aveugle, déclenche un prurit pharyngé dès la prise du placebo, puis une réaction à la dose cumulée de 16 mg acidifiée avec prurit, érythème du visage et du palais, puis toux et dyspnée avec baisse du VEMS de 21 % (améliorée sous aérosol de bronchodilatateurs) (figure 2). Quelques…

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Liens d'intérêt

M. Ramassamy, M. Mamodaly, L. Pellicer-Garcia, M. Menanteau, A. Chiriac, P. Demoly déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.