Dossier

Immunotolérance hépatique et immunothérapie du carcinome hépatocellulaire

Au diagnostic de carcinome hépatocellulaire (CHC), 70 % des patients n'ont accès qu'à un traitement palliatif. Au stade avancé, l'unique molécule approuvée est le sorafénib. Le foie est un organe singulier sur le plan immunitaire avec une immunotolérance particulièrement développée dont la dérégulation semble impliquée dans la carcinogenèse hépatique. Du fait de ces caractéristiques, le CHC pourrait être un excellent candidat aux nouvelles immunothérapies antitumorales telles que les inhibiteurs de checkpoints immunologiques avec, en chefs de file, les anticorps anti-cytotoxic T lymphocyte associated protein 4 (CTLA-4) et les anti-PD-1. Leur tolérance et leur efficacité doivent cependant être évaluées compte tenu du contexte immunologique hépatique particulier et de l'association fréquente à une insuffisance hépatocellulaire. À l'heure actuelle, seuls les résultats finaux d'une phase II pour le trémelimumab sont disponibles et de nombreux essais de phase II ou III sont en cours de réalisation pour évaluer les thérapies anti-CTLA-4, anti-PD-1 et autres, en mono-, bithérapie ou en association avec des stratégies locorégionales de traitement du CHC.


Le cancer du foie est la deuxième cause de mortalité par cancer dans le monde avec environ 750 000 nouveaux cas de CHC par an. Lors du diagnostic, 70 % des patients ne peuvent pas avoir accès à un traitement curatif. Au stade avancé, le sorafénib est l'unique option thérapeutique en première ligne en dehors des soins de support, avec une survie globale passant de 7,9 mois dans le groupe placebo à 10,7 mois dans le groupe traité par sorafénib. En seconde ligne, seul le régorafénib a démontré un bénéfice en survie globale après l'échec de nombreuses thérapies ciblées. Il existe donc un besoin urgent…

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Liens d'intérêt

G.S. Roth déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

T. Decaens n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.