Dossier

Intérêt de la détection des blastes résiduels dans la leucémie aiguë lymphoblastique

  • Les leucémies aiguës lymphoblastiques (LAL) sont de bon pronostic chez l'enfant, et leur pronostic s'améliore chez l'adulte, mais près de 1 enfant sur 5 et 1 adulte sur 2 rechutent. Plusieurs facteurs pronostiques permettent d'identifier plus tôt ces patients à risque. Les facteurs préthérapeutiques du diagnostic, liés au patient (âge, comorbidités) ou à sa maladie (leucocytose, immunophénotype, anomalies cytogénétiques ou moléculaires), sont de bons indicateurs pronostiques. Après le traitement, la réponse à la chimiothérapie évaluée par l'étude de la maladie résiduelle (MRD) dans le sang périphérique (points précoces) ou dans la moelle osseuse (en fin d'induction) constitue un des facteurs pronostiques les plus puissants quelles que soient les catégories d'âge, chez l'enfant comme chez l'adulte. En effet, une MRD indétectable est associée à une diminution du taux de rechutes, à une meilleure survie globale et à une meilleure survie sans événement. Elle correspond à l'évaluation de la fonte des blastes après la chimiothérapie, quantifiée par différentes techniques, la cytométrie en flux (CMF) ou la biologie moléculaire. Ces techniques complémentaires, utilisées à des temps différents de traitement des patients, permettent un suivi pertinent des patients atteints de LAL.

La leucémie aiguë (LA) est le plus fréquent des cancers de l'enfant. Elle représente environ 30 % de ces derniers. Elle est lymphoblastique (LAL) dans 80 % des cas et 350 à 400 nouveaux cas sont rapportés chaque année en France. Le pic d'incidence se situe entre 1 et 4 ans, et le sex-ratio est de 1,2 [1]. Grâce aux progrès thérapeutiques des dernières années, la survie globale (SG) à 5 ans s'est considérablement améliorée, et dépasse les 90 % [2].Le traitement standard de la LAL pédiatrique repose sur une polychimiothérapie, qui comprend une phase intensive d'environ 6 à 9  mois (induction, consolidation,…

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Liens d'intérêt

M. Eveillard, M. Camuset et A. Grain déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.