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Maladie résiduelle minime dans le myélome : ce qui est prouvé, ce qui reste à l'être

  • Au sein de la communauté du myélome multiple, elle est sur toutes les lèvres : la MRD (minimal residual disease). Pas un essai clinique de grande envergure n'est aujourd'hui envisagé dans le myélome sans évaluation de la MRD. Celle-ci peut se faire par cytométrie en flux (CMF) ou séquençage haut débit (next-generation sequencing, NGS) et être confrontée à un PET-scan. À quand une intégration de la MRD dans la pratique clinique ? Que ce soient les cliniciens ou les patients, tous sont demandeurs. L'industrie pharmaceutique n'est pas en reste : l'utilisation de la MRD comme objectif principal des essais cliniques pourrait permettre de réduire considérablement le délai d'accès aux nouveaux médicaments. Par le biais de cet article, nous avons voulu livrer au lecteur une analyse exhaustive de la situation actuelle : ce qui est prouvé, ce qui reste à l'être. Si la MRD peut parfaitement être utilisée comme marqueur pronostique et outil de stratification, il est aujourd'hui encore trop tôt pour l'utiliser en routine comme outil d'adaptation thérapeutique. Encore un peu de patience, car cela ne devrait plus tarder.

Le myélome multiple (MM) est l'hémopathie maligne pour laquelle les plus importants progrès thérapeutiques ont été observés au cours des 2 dernières décennies, principalement grâce à la découverte de plusieurs classes de médicaments très efficaces dans cette pathologie. La combinaison de ces médicaments sous la forme de “triplettes”, voire de “quadruplettes”, permet d'obtenir une réponse chez tous les patients, les combinaisons les plus efficaces permettant d'obtenir des taux de réponses complètes (RC) supérieurs à 60 %. Malgré ces taux remarquables, la plupart des patients finissent néanmoins…

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Liens d'intérêt

J. Corre déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

A. Perrot n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.