Dossier

Mutations activatrices de HER2 et oncogenèse : des mécanismes biologiques aux enjeux thérapeutiques

Les mutations activatrices constituent environ 20 % des altérations de HER2 observées en cancérologie humaine. Elles affectent en majorité le domaine extracellulaire ou le domaine tyrosine kinase de HER2, induisant son activation incontrôlée. Les mutations activatrices de HER2 sont principalement retrouvées dans les adénocarcinomes bronchiques, les cancers du sein et les carcinomes urothéliaux et de la vessie. La mise en évidence des mutations de HER2 repose à l'heure actuelle sur le séquençage des tumeurs et n'est pas réalisée en pratique clinique courante. Certains inhibiteurs de tyrosine kinases, comme le nératinib, ont montré une activité prometteuse contre ces mutations dans des modèles précliniques ; ils sont en cours d'évaluation dans des essais cliniques de phase II.


Le récepteur HER2 appartient à la famille des récepteurs HER (Human Epidermal growth factor Receptor), composée de 4 membres (HER1, ou  EGFR ; HER2 ; HER3 ; HER4). Après liaison avec un ligand extracellulaire, ces récepteurs régulent la prolifération et la survie cellulaires par l'intermédiaire de 2 grandes voies de signalisation : les voies Ras/Raf/MAPK et PI3K/Akt/mTOR. Contrairement aux autres récepteurs HER, aucun ligand spécifique de HER2 n'est connu. La signalisation via les récepteurs HER repose sur une succession d'étapes conduisant…

L’accès à la totalité de l’article est protégé