Dossier

Mutations de BRAF et voie des MAP-kinases dans les histiocytoses : détection et intérêt clinique

» L'identification de la mutation somatique récurrente BRAF V600E dans l'histiocytose langerhansienne (HCL) puis la maladie d'Erdheim-Chester (MEC) a marqué ces dernières années un tournant dans la compréhension de ces histiocytoses, maintenant considérées comme des néoplasies myéloïdes inflammatoires. Par la suite a été confirmée l'implication de l'activation constitutive de la voie des MAP-kinases pour ces 2 histiocytoses, avec la découverte de mutations activatrices sur d'autres kinases de cette voie, en particulier sur MAP2K1 . Le rôle pilote de ces mutations a été confirmé par l'efficacité des thérapies ciblées dont les modalités d'administration sont en cours d'investigation. Enfin, le statut mutationnel BRAF V600E représente un marqueur pronostique pour les HCL de l'enfant, et sa détection dans l'ADN libre circulant et/ou les précurseurs sanguins et médullaires constitue pour l'HCL et la MEC un biomarqueur pertinent que des études à venir permettront de préciser.


Les histiocytoses sont des pathologies liées à l'accumulation anormale des cellules du système des phagocytes mononucléés (cellules dendritiques, monocytes et macrophages). La classification des histiocytoses a récemment été revue (1), catégorisant ces pathologies en 5 groupes : le groupe “L” comprenant histiocytose à cellules de Langerhans (HCL), maladie d'Erdheim-Chester (MEC) et formes extracutanées de xanthogranulomatose juvénile ; le groupe “C” comprenant essentiellement les xanthogranulomes cutanées ; le groupe “R” comprenant la maladie de Rosai-Dorfman ; le groupe “M”, des histiocytoses…

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