Dossier

Neuromyopathie acquise en réanimation

  • La neuromyopathie acquise en réanimation est la pathologie neuromusculaire périphérique la plus fréquente en réanimation. C'est une tétraparésie non spastique à la suite d'une pathologie agressive et aiguë avec une immobilisation prolongée.
  • Le diagnostic est clinique et facilement quantifiable par le score MRC Sum.
  • Elle augmente la durée du séjour en réanimation, est responsable d'échecs d'extubation et prolonge la durée de la ventilation mécanique. Elle pose la question de la trachéotomie de sevrage ventilatoire précoce et de la prise en charge en aval dans les services de rééducation post-réanimation.
  • C'est un facteur aggravant de comorbidités pré­existantes. Sa sévérité pourrait être diminuée par la mobilisation précoce.
  • Il n'y a pas de traitement curatif. Une prise en charge rééducative intensive, réactive et adaptée dans les services de rééducation est nécessaire pour limiter la surmortalité à 2 ans.

Définition et épidémiologieLa neuromyopathie acquise en réanimation (NMAR) est décrite pour la première fois par I.A. ­MacFarlane et F.D. Rosenthal en 1977 chez une femme âgée de 30 ans. Elle présentait une tétraparésie sévère à la suite d'un asthme aigu de forme grave, avec une immobilisation prolongée, traitée par corticoïdes et curares [1]. Cliniquement, la NMAR est mise en évidence par un déficit moteur des 4 membres, symétrique prédominant en proximal, avec des réflexes ostéotendineux diminués, voire absents. Dans les descriptions classiques, la NMAR peut être due à une myopathie (CIM, critical…

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L. Sechao déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.