Cas clinique

Le noma, pathologie mutilante et mortelle, encore existante en Afrique subsaharienne

  • La littérature souligne que le noma (cancrum oris) est une maladie gangréneuse dévastatrice qui entraîne une grave destruction des tissus du visage et est associée à une morbidité et une mortalité élevées. Elle affecte le plus souvent les jeunes enfants, pauvres, mal nourris et non vaccinés. La majorité des cas surviennent dans les régions du Sahel africain [1, 2, 3]. L'incidence mondiale du noma est inconnue, avec des estimations allant de 30 000 à 140 000 individus [4]. Alors que ses facteurs de risque sont connus (malnutrition et maladies intercurrentes), son étiologie reste inconnue. La prise en charge inclut le traitement de la phase aiguë et des séquelles nécessitant une chirurgie reconstructrice. Considérée longtemps comme une maladie négligée, le noma mérite encore plus d'attention de la part des professionnels de la santé, nutritionnistes, chercheurs et décideurs politiques dans notre pays. Cet article rapporte un cas de noma chez une adulte noire africaine immunodéprimée au VIH.

ObservationUne patiente âgée de 45 ans, sans emploi, mère de 4 enfants, est évacuée d'une localité, située à environ 800 km de Brazzaville (République du Congo). Dans ce district, la population vit avec moins de 1 € par jour. Elle est reçue dans le service d'ORL du centre hospitalier universitaire de Brazzaville pour la prise en charge d'une lésion orofaciale chronique. Elle n'a pas d'antécédents médico­chirurgicaux particuliers ; son niveau socio­économique est faible. Elle ne consomme pas d'alcool et ne fume pas de tabac. L'histoire de la maladie remonterait à 6 mois…

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Liens d'intérêt

G.C. Ngouoni, H.B. Otouana Dzon, G.A. Aloumba, F.A. Itiére Odzili, G. Ondzotto déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.