Dossier

Une nouvelle classification pour les mésothéliomes

  • Le mésothéliome de la plèvre et du péricarde est définitivement une tumeur maligne. Le terme malin va de soi et n'est donc pas nécessaire : il a été retiré de la classification.
  • Le mésothéliome diffus est nettement séparé du mésothéliome localisé pour des raisons de prise en charge des patients (résection chirurgicale complète possible pouvant conduire à une meilleure survie) et d'anomalies moléculaires plus spécifiques du mésothéliome localisé.
  • Le diagnostic de mésothéliome est établi après analyse immunohistochimique ou moléculaire éliminant soit une métastase (pulmonaire de voisinage en particulier ou mammaire), soit une tumeur mésenchymateuse primitive ou métastatique pleurale et en particulier un carcinome sarcomatoïde.
  • Le concept de mésothéliome in situ a été introduit, basé sur une définition anatomoclinique et porté sur une biopsie tissulaire (100-200 mm²).
  • Le mésothéliome papillaire superficiel bien différencié avec ou sans invasion minime a été renommé en raison de son caractère indolent et de sa particularité moléculaire en tumeur mésothéliale papillaire bien différenciée pour éviter toute confusion avec un mésothéliome diffus ou localisé.

Le mésothéliome est un cancer rare dont l'incidence (3,9/100 000) continue à augmenter avec un doublement du nombre de cas annuels chez la femme depuis 1998 [1]. L'amiante est toujours le facteur étiologique majoritaire et l'exposition professionnelle est retrouvée chez l'homme dans 90 % des cas contre 40 % chez la femme et le cancer survient en moyenne 27 ans après l'exposition. D'autres facteurs sont observés, telle une irradiation thérapeutique ou professionnelle ou environnementale. Les sujets porteurs d'un syndrome héréditaire de prédisposition au cancer associé à des…

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Liens d'intérêt

F. Galateau Salle et V. Hofman déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.