Mise au point

Les pathologies du tendon tibial postérieur

De bonnes connaissances anatomiques et cliniques permettent de ne pas méconnaître la pathologie du tendon tibial postérieur (TTP) et ses différentes formes d'expression. Volontiers favorisée par un pied plat valgus préexistant, la tendinopathie corporéale mécanique est la plus fréquente, et se complique d'une défaillance puis d'une rupture progressive. Le facteur déclenchant est souvent un défaut du chaussage ou une activité physique trop intense. Plus rares sont les cas de rupture aiguë, de luxation et d'instabilité dus à une lésion du rétinaculum des fléchisseurs ; de tendinopathie d'insertion, qui doit faire rechercher un os scaphoïde accessoire, et de ténosynoviopathie inflammatoire, qui s'accompagne parfois d'une irritation du nerf tibial postérieur. L'échographie est le moyen d'exploration complémentaire essentiel, de par son excellente résolution anatomique et son caractère dynamique ; elle est complétée par une étude doppler. Les autre examens – radiographie, scanner, IRM – sont utiles pour préciser les lésions associées, surtout osseuses. L'orientation thérapeutique à proposer est souvent le fruit d'une collaboration médicochirurgicale.


Anatomie du tendon tibial postérieur Prolongation de son muscle, dans la loge postérieure profonde de la jambe, le tendon tibial postérieur (TTP) se dirige en bas et s'infléchit pratiquement à 90° autour de la malléole médiale (le trajet rétro­malléolaire correspond à une zone critique hypo­vascularisée) ; il est le plus antérieur et le plus gros des tendons médians de la cheville ; il passe à la surface du plan deltoïdien du ligament collatéral médial puis à la face superficielle du spring ­ligament, ou ligament calcanéo-naviculaire plantaire. Le tendon est entouré d'une gaine…

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