Dossier

ACR 2015 - Polyarthrite rhumatoïde : épidémiologie, clinique et stratégies thérapeutiques

  • La surmortalité liée à la polyarthrite rhumatoïde (PR) tend à s'estomper (décès d'origine cardiovasculaire en particulier). Le tabagisme actif est un facteur majeur de mortalité dans la PR (risque x plus de 4 dès 5 paquets-années). La prise en charge des infarctus du myocarde dans la PR semble perfectible.
  • En cas de réponse insuffisante à un 1er anti-TNF, le changement de mode d'action, l'utilisation de biomédicaments non anti-TNF permettent une meilleure réponse thérapeutique que le switch pour un 2e anti-TNF.
  • Le score MDBA semble être un vrai biomarqueur, capable de discriminer des patients en réponse inadéquate au méthotrexate plus aptes à répondre à une triple association de traitements conventionnels (score < 30) ou à un anti-TNF (score > 44). Ce score pourrait identifier des patients atteints de PR en rémission à risque de rechute en cas d'arrêt des traitements de fond.
  • Le risque de perforation digestive basse est plus important avec le tocilizumab qu'avec les autres traitements de fond. Le tableau est souvent trompeur, subaigu et sans fièvre. La mortalité est élevée (55 %).

Depuis plusieurs années, une amélioration du pronostic de la polyarthrite rhumatoïde (PR) est rapportée, tant en termes de handicap que de mortalité. De là à dire que l'excès de mortalité lié à la maladie a disparu, il y a un pas à franchir. Une étude, conduite sur les données de l'assurance maladie de Colombie-Britannique, au Canada, permet d'avoir une vision sur une large population suivie pendant près de 20 ans (Lacaille D et al., abstr. 1999). Environ 25 000 PR incidentes (nouveaux cas) ont été identifiées entre 1996 et 2006, permettant…

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