Mise au point

Prise en charge de la polypose nasosinusienne à l'ère des biothérapies

La PNS (polypose nasosinusienne) est une maladie hétérogène (évolution, sévérité, comorbidité) difficile à évaluer. En effet, la problématique du phénotype, du génotype et de l'endotype se pose, et celle de l'analyse des indications et des échecs thérapeutiques antérieurs. Nouveau traitement d'intérêt, les biothérapies (dupilumab, mépolizumab, etc.) requièrent toutefois une analyse critique des études récentes. Le recul est trop court pour permettre l'évaluation de leur efficacité et leur tolérance à long terme et celle du rapport coût/efficacité face à la fréquence des PNS et aux autres traitements conventionnels. Les indications des biothérapies pour le traitement de la RSC (rhinosinusite chronique) avec PNS répondent “idéalement” à 5 critères pour EUFOREA : présence d'une inflammation Th2, nécessité de corticoïdes per os dans les 2 années précédentes, altération significative de la qualité de vie, anosmie persistante, asthme associé (comorbidité). Les auteurs analysent ce type de traitement à travers une revue critique de la littérature récente pour proposer un algorithme pragmatique pour le traitement de la RSC avec PNS.


La PNS (polypose nasosinusienne) constitue la résultante ultime d'un processus inflammatoire nasosinusien chronique, d'étiologie multi­factorielle.Nous ne parlerons que de la PNS commune, bilatérale, idiopathique, et non pas des nombreuses formes cliniques, telles que le syndrome de Fernand Widal, la PNS liée aux maladies de système ou aux maladies générales comme la mucoviscidose, la dyskinésie ciliaire primitive, la sinusite fongique allergique, etc.Il s'agit d'une pathologie inflammatoire/œdémateuse centrée sur l'ethmoïde et tout particulièrement sur la muqueuse olfactive vestigiale de l'ethmoïde…

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J.J. Braun déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec l’article.