Dossier

Quelles perspectives thérapeutiques dans la SLA en 2022 ?

En 2022, le seul traitement neuroprotecteur approuvé en Europe est le riluzole. L'étude des formes génétiques a été déterminante pour identifier des voies communes impliquées également dans les formes sporadiques. Une signature de la SLA, l'agrégation et la délocalisation de la protéine TDP-43 dans le cytoplasme des motoneurones, signe l'importance de moduler des mécanismes impliqués dans le contrôle de la conformation des protéines, leur transport nucléocytoplasmique et leur dégradation. L'essor des traitements ciblés sur les gènes mutés responsables du gain de fonction, comme les oligo­nucléotides antisens, suscite un grand espoir, mais expose aux risques importants de réprimer la fonction physiologique de ces gènes. L'importance de disposer de données d'évidence issues d'études de phase III doit être mise en perspective avec des aspects économiques et éthiques liés au besoin légitime pour les patients de bénéficier rapidement d'un accès aux nouveaux traitements.


Un bref historique des découvertes marquantes dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA) depuis sa description par Jean-Martin Charcot au XIXe siècle révèle que le début des années 1990 a été un tournant décisif. En 1993 est identifié pour la première fois un gène impliqué dans des formes familiales de la SLA, le gène codant pour l'enzyme superoxyde dismutase (SOD1) [1]. Cette découverte a permis de mettre au point très rapidement des modèles animaux permettant d'étudier les mécanismes biologiques et de proposer de nouvelles cibles thérapeutiques. Un an plus tard, en 1994, sont publiés les…

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