Dossier

Récupération fonctionnelle après allogreffe de main

Depuis la première allogreffe de main en 1998, plus de 100 mains ont été transplantées dans le monde, lors de procédures uni- ou bilatérales. Les taux de survie des patients (98,5 %) et des greffons (85 %) sont pour l'heure excellents. La récupération fonctionnelle survient principalement dans les 2 à 3 ans suivant la transplantation. Tous les patients récupèrent des capacités motrices et sensitives, dont une sensibilité discriminative dans plus de 80 % des cas. En dépit de limitations persistantes des amplitudes actives de mouvement, de la force et de la sensibilité chez l'ensemble des receveurs, la greffe permet à la majorité d'entre eux de retrouver une autonomie dans la plupart des activités quotidiennes et professionnelles et d'améliorer leur qualité de vie. La satisfaction des patients vis-à-vis de la greffe est élevée et les complications psychologiques sont rares.


Les amputations de main entraînent une incapacité fonctionnelle sévère ainsi qu'une dégradation importante de l'image corporelle, et les possibilités de compensation offertes par l'appareillage et la rééducation sont parfois insuffisantes. Depuis la première allogreffe de main réussie en 1998, la transplantation émerge comme une alternative thérapeutique valable chez certains patients soigneusement sélectionnés. Plus de 70 patients dans le monde ont bénéficié d'une allogreffe, bilatérale dans une trentaine de cas. Si les résultats à long terme…

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