Infectiologie

Refus vaccinal : que faire ?

A l'exception de l'eau potable, aucune modalité d'intervention, y compris les antibiotiques, n'a eu autant d'impact sur la réduction de la mortalité et la croissance de la population » que la vaccination. Aux Etats-Unis, les « Centers for Disease Control and Prevention » ont estimé en 2014 que chez les 78,6 millions d'enfants nés entre 1994 et 2013, l'application du calendrier vaccinal a permis d'éviter 322 millions de maladies (en moyenne 4,1 par enfant), 21 millions d'hospitalisations (0,27 par enfant) et 732000 décès prématurés. Malgré ces résultats, la vaccination est de plus en plus décriée et se trouve en quelque sorte victime de son succès. Les bénéficiaires de cette mesure de prévention ont oublié jusqu'au nom des maladies contre lesquelles on vaccine leurs enfants. Ses incontestables bénéfices sont régulièrement remis en cause par la médiatisation d'effets indésirables allégués mais cependant affirmés sans l'analyse critique indispensable. Ce phénomène est aggravé par la prise de pouvoir des antivaccinaux sur internet, extraordinaire machine à amplifier les rumeurs et les messages négatifs.


Le passage de l'obligation vaccinale (qui ne concerne plus en France que les vaccins tétanos, diphtérie et poliomyélite dans le cadre du calendrier vaccinal) à la recommandation (tous les autres vaccins) accroît la responsabilisation du médecin en tant qu'acteur de santé publique et celle de l'individu en tant qu'acteur de sa propre santé ; il tente également de répondre à une question d'ordre éthique : protéger la collectivité tout en respectant l'individu.Un avis récent du Haut Conseil de la santé publique relatif à la politique…

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