Dossier

RET : un gène aux multiples facettes

  • Le proto-oncogène RET (rearranged during transfection), identifié comme le gène responsable des néoplasies endocriniennes multiples de type 2 (NEM2), est également impliqué dans les formes sporadiques de carcinome médullaire de la thyroïde et dans certains cancers différenciés de la thyroïde, via des réarrangements avec d'autres gènes dans la cellule folliculaire. Au-delà de la thyroïde, il est décrit pour être impliqué dans 1,8 % des cancers. Son activation stimule la prolifération des cellules hôtes et le développement tumoral. La recherche des anomalies génétiques est réalisée aussi bien au niveau germinal dans les NEM2 ou dans les formes familiales de cancers médullaires de la thyroïde qu'au niveau somatique dans le cadre des thérapies ciblées. Les formes activées peuvent être ciblées par les inhibiteurs de tyrosine kinase en cancérologie thyroïdienne (cancer médullaire de la thyroïde muté RET ou cancer de souche folliculaire réfractaire avec réarrangement de RET), mais aussi dans d'autres cancers.

Le proto-oncogène RET (rearranged during transfection) a été initialement découvert en 1985 dans une lignée de fibroblastes transfectés avec de l'ADN de cellules humaines de lymphomes. Depuis, il a été impliqué dans des variants pathogènes germinales et somatiques dans les cancers médullaires de la thyroïde (CMT) et sous forme de fusion dans les cancers papillaires thyroïdiens (CPT ou papillary thyroid cancers (PTC)), dans les cancers bronchiques et, plus rarement, dans d'autres tumeurs. Il est donc devenu une cible thérapeutique potentielle dans le cadre des thérapies ciblées. Un gène impliqué…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

V. Suteau, P. Rodien et D. Prunier-Mirebeau déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.