Dossier

Sclérose en plaques et polyarthrite rhumatoïde : convergences et divergences

  • Dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) et dans la sclérose en plaques (SEP), il existe une fenêtre ­d'opportunité thérapeutique. Dans la PR, le diagnostic précoce et l'instauration rapide d'un 1er traitement de fond csDMARD (méthotrexate (MTX)) conditionnent l'obtention plus fréquente d'une rémission. Dans la SEP, la prise en charge précoce anti-inflammatoire est le meilleur garant d'une moindre progression du handicap.
  • Dans la PR, la mise en place précoce d'un csDMARD (MTX) est associée à l'absence de progression radiologique et à la présence d'une rémission sans handicap à 10 ans (cohorte ESPOIR). Dans la SEP, le traitement de fond anti-inflammatoire permet aujourd'hui de contrôler la maladie, mais uniquement partiellement, et le “no evidence of disease activity” concerne moins de la moitié des patients sous traitement à 5 ans.
  • L'évolution de la prise en charge de la PR et l'enrichissement de l'arsenal thérapeutique font ­qu'aujourd'hui la rémission clinicobiologique est un objectif accessible, permettant d'évoquer la possibilité d'une ­décroissance des traitements de fond. Dans la SEP, la question d'une désescalade thérapeutique reste à définir et la situation d'une rémission demeure une question d'avenir.

Les maladies auto-immunes et inflammatoires chroniques partagent souvent un paradigme commun. Il s'agit ici d'apprendre les uns des autres pour essayer de mieux appréhender nos questions. Nous proposons un focus sur la polyarthrite rhumatoïde (PR) et la sclérose en plaques (SEP), 2 maladies chroniques inflammatoires qui partagent les caractéristiques d'une susceptibilité féminine et génétique, ainsi que des facteurs de risque environne­mentaux. Les approches ­thérapeutiques peuvent montrer des points immunologiques convergents, mais aussi des points de divergence (anti-TNFα),…

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Liens d'intérêt

P. Philippe déclare avoir des liens d’intérêts avec MSD, Pfizer, Novartis, Sanofi et AbbVie (honoraires pour des interventions scientifiques et des activités de recherche clinique).

H. Zéphir déclare avoir des liens d’intérêts avec Biogen Idec, Merck, Novartis, Alexion, Roche, Sanofi (honoraires pour des expertises scientifiques et des interventions scientifiques ; bourses de recherche).