Dossier

Traitement des infections néonatales précoces : faut-il changer les recommandations françaises ?

L'infection bactérienne précoce est encore une cause importante de mortalité et de morbidité chez le nouveau-né à terme ou proche du terme. Les recommandations émises depuis plus de 10 ans ont permis une nette diminution de la prévalence de l'infection, mais au prix d'une antibiothérapie administrée à près de 30 % des femmes enceintes et 2 % des nouveau-nés. Le repérage des nouveau-nés présentant un risque d'infection néonatale précoce est un objectif majeur afin de mieux sélectionner les cas nécessitant une antibiothérapie. De nouvelles recommandations pour l'amélioration du dépistage des facteurs de risque, la bonne utilisation des examens complémentaires et le recours à de nouveaux algorithmes de prise en charge chez les nouveau-nés sont nécessaires en France, à l'image de celles émises sur le plan international.


La prévention, le dépistage précoce et le traitement de l'infection néonatale bactérienne précoce (INBP) sont des préoccupations importantes pour les pédiatres en maternité et en néonatologie.Chez le nouveau-né à terme ou proche du terme, Streptococcus agalactiae (ou streptocoque du groupe B [SGB]) est le premier pathogène en cause, alors qu'Escherichia coli est prédominante chez le prématuré et le nouveau-né de faible poids de naissance. Le portage maternel asymptomatique du SGB, rectal ou vaginal, est de 15 à 30 % selon les études. En l'absence de prévention, 45 % des nouveau-nés de mères porteuses…

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