Tribune

Infirmier en pratique avancée et soins de premiers recours

  • Les dynamiques de transition épidémiologique et démographique, aggravées ces derniers temps par la crise du Covid-19, mettent en lumière les dysfonctionnements de notre système de santé. La défense d'intérêts corporatistes médicaux, mais aussi internes aux professions non médicales, a contribué à figer l'organisation et la répartition des activités dans notre système de santé. Ces prises de position ôtent toute possibilité de flexibilité permettant de répondre aux nouveaux enjeux sanitaires. Les leviers et axes d'amélioration sont multiples, tant au niveau des organisations que des modes managériaux ou des financements. Cependant, une révolution sanitaire pourrait se dérouler en France si la pratique avancée était reconnue, non pas comme un cautère sur une jambe de bois ou une simple valorisation de carrière des “paramédicaux”, mais comme une nouvelle distribution des compétences destinée à fluidifier les parcours de soins de plus en plus complexes tout en favorisant l'accès à la prise en charge et à la prévention.

Dans la plupart des pays de l'OCDE, on recense aujourd'hui de plus en plus d'IPA, leur travail étant largement reconnu. Ceux qui balaient de la main cet argument, en répondant que la France a le meilleur système de santé, devraient regarder les données de l'OCDE qui démontrent le “décrochage” de notre pays dans différents classements. Nous gardons l'une des meilleures espérances de vie au monde, mais l'écart entre cadres et ouvriers se creuse. Notre système de santé chute dans les classements concernant la prévention, l'accès aux soins ou la qualité des soins. La France présente un taux élevé…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

É. Mégert déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.