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Actualisation des bonnes pratiques des IVT : recommandations de la SFO

D'après Kodjikian L et al., Hot Topics, session Rétine, actualisée

Lors de cette communication, le Pr L. Kodjikian nous a rappelé les recommandations émises par la Société française d’ophtalmologie (SFO) et la Société française d’hygiène hospitalière, concernant la réalisation des injections intravitréennes (IVT). Le véritable défi de ces recommandations est de simplifier sans compromis les règles de bonnes pratiques des IVT, afin de continuer à maintenir (voire de continuer à réduire) un taux d’endophtalmie extrêmement bas. 

La SFO recommande de remettre au patient une fiche explicative pour l’informer et pour recueillir son consentement, et a suggéré la signature d’un consentement annuel, en cas d’injections répétées. Le patient doit arriver sans maquillage, après avoir pris une douche la veille ou le jour de l’IVT. Le médecin s’assurera de l’absence d’infection/inflammation oculaire évolutive. L’antibioprophylaxie locale n’est plus indiquée pour encadrer ce geste. En cas d’atteinte bilatérale, les injections des 2 yeux peuvent être réalisées le même jour, quel que soit le produit injecté. Il conviendra dans ce cas, d’une part, de renouveler pour chaque œil la totalité du matériel utilisé durant la procédure d’injection et, d’autre part, pour le médecin de changer de gants stériles pour la seconde procédure. 

Dans la salle d’IVT (propre, non encombrée, bien éclairée, entretenue, sans particules volantes), le patient, le médecin et l’aide portent une charlotte, une surblouse à usage unique non stérile et un masque chirurgical (également pour le patient en cette période épidémique). Après une désinfection chirurgicale de ses mains, le médecin portera des gants stériles. Après instillation de l’anesthésie topique, une antisepsie de la peau périoculaire, des cils, des paupières et des culs-de-sac conjonctivaux pourra se faire seulement avec une solution ophtalmologique de povidone iodée à 5 % ; la détersion initiale n’est plus obligatoire. Uniquement en cas d’intolérance cutanée sévère prouvée et non contrôlable et après information du patient du risque accru d’infection, une substitution de la povidone iodée à 5 % par de l’hypochlorite de sodium pourra être effectuée.

Après avoir exclu les cils, une “irrigation” de la conjonctive à la solution de povidone iodée sera réalisée (2 mm de contact total). Une goutte de povidone iodée est régulièrement instillée immédiatement après la goutte d’anesthésie topique afin de s’assurer du bon temps de contact. Les techniques de préparation, d’injection et de traçabilité du produit restent classiques.

En postopératoire, il n’est pas recommandé d’instiller des antibiotiques par voie locale, mais un rinçage abondant permettra de limiter l’inconfort ressenti par les patients.

Les points forts de ces recommandations reposent sur l’absence de collyres antibiotiques, les injections bilatérales possibles le même jour et l’absence de détersion cutanée initiale.


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