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Les différents types de drusen et leur risque associé

D'après Mrejen S et al., Conférence-débats DMLA : diagnostic au traitement, actualisée

Classiquement, les drusen ont été classifiés en rétinophotographie, le principal critère de distinction étant leur taille. Néanmoins, l’imagerie multimodale est nécessaire à la classification des drusen, car elle permet une évaluation plus précise du pronostic visuel du patient.

Parmi les facteurs de risque liés aux drusen séreux et des DEP drusénoïdes (générés par une coalescence des drusen séreux), on trouve l’évolution vers une DMLA avancée (42 % à 5 ans). Dans une autre étude, 75 % des DEP drusénoïdes avaient progressé vers une atrophie à 10 ans. Parmi les marqueurs d’évolution vers l’atrophie dans ce cas on retrouve les points hyperréflectifs intrarétiniens, les lésions vitelliformes, ainsi que le volume du DEP ou la présence d’un contenu mixte. 

Les drusen cuticulaires, caractérisés par l’aspect stars in the sky (étoiles dans le ciel) en angiographie à la fluorescéine et par l’aspect en dents de scie en OCT, font partie du spectre de la DMLA. Ce type de drusen est associé aux lésions vitelliformes dans 24 % des cas avec des migrations pigmentaires dans 47 % des cas. Une atrophie de l’épithélium pigmentaire apparaît chez ces patients dans 25 % des cas et les néovaisseaux maculaires compliquent ce type de drusen dans 12 % des cas sur un suivi de 3,7 ans, dans une étude de C. Balaratnasingam et al. [1].

Les pseudo-drusen réticulés (drusen visibles en lumière bleue, décrits par G. Mimoun et al.) sont des dépôts drusénoïdes sous-rétiniens qui constituent un facteur de risque indépendant de DMLA avancée. Ce type de drusen s’associe notamment avec un amincissement choroïdien, une néovascularisation de type 3 et une atrophie de la rétine externe, à la suite de la régression de ces drusen.

Deux patterns d’atrophie sont à évoquer dans la DMLA en fonction de l’atteinte primitive : d’un côté, une atrophie primitive de l’épithélium pigmentaire associée aux drusen séreux et aux DEP drusénoïdes, de l’autre, une atrophie primitive des photorécepteurs associée aux pseudo-drusen.


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Références

  1. Balaratnasingam C et al. Cuticular drusen: clinical phenotypes and natural history defined using multimodal imaging. Ophthalmology 2018;125(1):100-18. 

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