Édition virtuelle, 3-5 octobre 2021
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ABX464, une petite molécule qui va devenir grande
Cet essai contrôlé, randomisé, de phase IIb comparait une petite molécule activant spécifiquement un microARN anti-inflammatoire (miR-124) à différentes doses (25 mg, 50 mg et 100 mg en une seule prise journalière) au placebo chez les patients atteints de RCH modérée à sévère (randomisation 1:1:1:1). Le critère de jugement principal était la diminution du score Mayo modifié à la semaine 8. Au total, 252 patients ont été inclus dont la moitié avaient été exposés à au moins une biothérapie ou une petite molécule. La baisse du score Mayo modifié était significativement plus importante sous ABX464 quelle que soit la dose (baisse entre 2,9 et 3,2) par rapport au placebo (baisse de 1,9) (p < 0,05), y compris dans le sous-groupe des patients en échec de biothérapie ou de petites molécules (baisse de 2,8 à 2,9 versus 1,0 ; p < 0,05). Le taux de rémission clinique (score de fréquence des selles ≤ 1, pas de saignement rectal et score Mayo endoscopique ≤ 1) était plus élevé sous ABX464 25 mg/j que sous placebo (28 versus 13 % ; p < 0,05), y compris chez les patients réfractaires aux biothérapies (20 versus 3 % ; p < 0,05). La baisse du niveau de calprotectine fécale et de l’indice histologique de Robarts était significativement plus faible sous ABX464 que sous placebo quelle que soit la dose reçue. Le délai d’action du traitement semblait rapide avec une amélioration visible dès J8 et significative à J28. Les principaux effets indésirables étaient les céphalées, les nausées et vomissements (tous les 3 d’allure dose-dépendante) et les myalgies et arthralgies (uniquement à 100 mg/j).
L’ABX464 a montré une efficacité prometteuse dans le traitement de la RCH modérée à sévère qui justifie le lancement prochain d’une étude de phase III.