Édition virtuelle, 3-5 octobre 2021
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L’infliximab : une biothérapie indémodable dans les MICI !
Cette étude de cohorte prospective danoise avait pour but d’évaluer l’efficacité de l’infliximab en 1re ligne de biothérapie et d’en identifier les facteurs prédictifs. Au total, les données de 363 patients ayant reçu une biothérapie (99 % traités par infliximab entre mai 2019 et mars 2021) ont été analysées (RCH = 204, maladie de Crohn = 153 et colites inclassées = 6). Il faut noter qu’une faible proportion de patients recevaient un immunosuppresseur de manière concomitante (RCH = 23,0 % et Crohn = 28,8 %) et que 32 % des patients atteints de RCH présentaient une colite aiguë grave. Une non-réponse primaire à la semaine 14 (définie par l’absence de baisse de plus de 1 point du SCCAI pour la RCH et de plus de 3 points de l’indice d’Harvey-Bradshaw (HBI) pour la maladie de Crohn) était observée chez 36,6 % des patients atteints de RCH et chez 30,7 % de ceux ayant une maladie de Crohn. Une rémission clinique à la semaine 14 (SCCAI < 3 dans la RCH et HBI < 5 dans la maladie de Crohn) était obtenue dans 48,1 % des cas dans la RCH et 52,6 % dans la maladie de Crohn. Les facteurs prédictifs de rémission clinique étaient une atteinte non compliquée de la maladie de Crohn (odds ratio pour B2/B3 vs B1 = 0,15 [0,02-0,94]) et la coprescription d’un immunosuppresseur dans la RCH (odds ratio = 2,25 [1,93-4,89]).
Malgré une utilisation suboptimale de l’infliximab (monothérapie dans ¾ des cas environ), l’infliximab permettait d’atteindre une rémission clinique chez environ la moitié des patients atteints de MICI naïfs de biothérapie dans une cohorte en vie réelle.