Édition virtuelle, 3-5 octobre 2021
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Infliximab ou védolizumab après échec du traitement par adalimumab dans la RCH ?
Cette étude rétrospective fondée sur des scores de propension (méthode de pondération sur la probabilité inverse de recevoir un traitement, désignée par son acronyme anglophone IPTW) a été réalisée à partir d’une grande base de données britannique (UK Inflammatory Bowel Disease (IBD) BioResource) impliquant plus de 100 centres. L'objectif de l'étude était de comparer l’efficacité de l’infliximab et du védolizumab après échec du traitement par adalimumab dans la RCH. Les critères pris en compte dans le score de propension étaient les suivants : genre, âge, durée d’évolution de la maladie, manifestations extra-intestinales, sévérité de la maladie, immunosuppresseurs associés et type d’échec au traitement par adalimumab.
Comme l’étude était rétrospective, le critère de jugement d’efficacité retenu était la survie, avec maintien du traitement jugé comme bénéfique par le clinicien, sans intensification thérapeutique nécessaire ou recours à la chirurgie (courbe de Kaplan-Meier et test du log-rank).
Au total, 66 patients traités par infliximab et 157 patients sous védolizumab ont été inclus dans les analyses, avec une durée médiane de suivi de 12 mois. La caractéristique notable était que seuls 51 % des patients traités par infliximab recevaient un immunosuppresseur concomitant.
Après IPTW, un succès thérapeutique était observé de manière plus importante chez les patients traités par védolizumab comparativement à ceux recevant de l’infliximab (log-rank p < 0,001). Le succès thérapeutique était plus fréquent en cas de perte de réponse secondaire qu’en cas de non-réponse primaire à la fois pour l’infliximab (p = 0,001) et le védolizumab (p = 0,009). Le védolizumab semblait supérieur à l’infliximab après perte de réponse secondaire (p < 0,001), alors qu’une tendance statistiquement non significative était observée chez les non-répondeurs primaires au traitement par adalimumab.
Malgré les limites d’une telle étude (étude rétrospective, avec choix discutable des critères inclus dans le score de propension, et sous-utilisation de la combothérapie dans le bras infliximab), le védolizumab semblait plus efficace que l’infliximab après échec du traitement par adalimumab chez les patients atteints de RCH.