Édition virtuelle, 3-5 octobre 2021
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Rechute après arrêt de l’infliximab pour rémission : c’est fifty-fifty !
Cet essai contrôlé, randomisé a comparé le temps avant une rechute (définie comme un CDAI > 150 et une augmentation ≥ 70 points du CDAI par rapport à la randomisation, ou comme une rechute clinique nécessitant une intensification thérapeutique selon l’investigateur) chez les patients arrêtant l’infliximab alors qu’ils étaient en rémission (CDAI < 150, pas de signe d’activité en IRM et endoscopie, pas d’anomalie de la calprotectine et de la CRP) comparativement à ceux qui poursuivaient le traitement.
Au total, 115 patients ont été inclus avec une durée médiane d’évolution de la maladie de presque 6 ans et une durée médiane de traitement par infliximab de presque 24 mois. Plus de la moitié des patients recevaient un immunosuppresseur associé. La survie sans rechute était significativement plus faible dans le groupe qui poursuivait l’infliximab (p < 0,0001). Le taux de rechute à 1 an était de 49 % dans le bras placebo. Poursuivre un immunosuppresseur sous placebo ne diminuait pas le risque de rechute (p = NS). À la fin du suivi, le taux de rémission clinique et endoscopique combinée était plus élevé dans le bras poursuivant l’infliximab que dans le bras placebo : 86 (42/49) versus 32 % (14/44) (p < 0,001).
Arrêter l’infliximab expose à 50 % de rechute clinique à 1 an chez les patients atteints de maladie de Crohn en rémission, que des immunosuppresseurs soient poursuivis ou non. Ces données doivent être partagées avec les patients souhaitant arrêter un tel traitement afin de prendre une décision éclairée.