Édition virtuelle, 12-15 novembre 2021
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Le foie… et la tête aussi ! La guérison virologique de l’hépatite C permet de diminuer le nombre d’hospitalisations en psychiatrie
La guérison virologique du VHC par les antiviraux à action directe (AAD) réduit la morbimortalité hépatique. Les effets sur la morbidité non hépatique, en particulier psychiatrique, restent peu étudiés. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'impact du traitement du VHC par les AAD sur le recours aux soins de santé mentale en milieu hospitalier.
Les auteurs ont pour cela réalisé une étude rétrospective chez les vétérans américains, traités pour une hépatite C par AAD, naïfs de traitement et suivis pendant au moins 1 an après l’instauration des AAD. Les auteurs ont ensuite évalué le nombre d’hospitalisations au cours des 3 ans avant et après le traitement par AAD, en fonction de la cirrhose et de la réponse virologique soutenue (RVS).
Entre le 1er janvier 2014 et le 1er août 2020, parmi les 104 838 vétérans inclus, 27,2 % avaient une cirrhose, dont 7,4 % décompensée. Une RVS était obtenue dans 82,3 % des cas, et 9,6 % des patients avaient un statut viral post-traitement inconnu. Dans l’ensemble de la population, la proportion d’hospitalisations pour soins psychiatriques était légèrement mais statistiquement plus importante au cours des 3 ans précédant le traitement qu’au cours des 3 ans suivant l'instauration du traitement (5,1 versus 3,5 % ; p < 0,0001). En outre, le nombre d'hospitalisations augmentait avant le traitement puis diminuait ensuite, sans lien avec la cirrhose (figure). Si l'on s’intéresse à l’impact des AAD, en cas de guérison virologique, le nombre d'hospitalisations diminuait après le traitement (4,8 versus 3,5 % ; p < 0,0001), ce qui n’était pas le cas chez les patients non guéris (6,8 contre 6,5 % ; p = 0,703).
Dans cette cohorte de vétérans américains, la guérison virologique du VHC était associée à une diminution des hospitalisations en psychiatrie. Quelles que soient les explications de ces résultats, les auteurs proposent de poursuivre les études pour mieux caractériser les effets du traitement antiviral sur la morbimortalité, les coûts liés à la santé mentale et le recours aux soins ambulatoires.
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