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Les IVT d’anti-VEGF dans la DMLA néovasculaire : un facteur de risque d’atrophie ?



Que pensez-vous du risque d’atrophie chez les patients traités par IVT d’anti-VEGF ?

Il est difficile de comprendre ce qui se passe chez les patients atteints de DMLA traités par anti-VEGF. L’histoire naturelle de la DMLA est marquée par l’apparition d’atrophie et pour savoir pourquoi certains patients développent une atrophie et d’autres non lors d’un traitement par anti-VEGF est très compliqué. Ce que je peux vous dire c’est que dans l’étude IVAN, après 7 ans de suivi, nous avons trouvé qu’une grande proportion de patients avaient une atrophie. Nous avons essayé de distinguer l’atrophie au sein de la lésion de celle à l’extérieur car quand il y a une DMLA néovasculaire et/ou une fibrose et une perte de tissu, l’atrophie fait partie du processus néovasculaire. La distinction entre l’atrophie comme conséquence du processus destructif lié à la néovascularisation ou secondaire aux anti-VEGF est très difficile. Nous avons analysé l’apparition d’atrophie à l’extérieur de la lésion et nous avons retrouvé beaucoup d’atrophie chez les patients ayant une DMLA néovasculaire traités par anti-VEGF. Nous n’avons pas trouvé de lien entre la présence d’atrophie et la fréquence du traitement. Cela ne veut pas dire que le traitement par anti-VEGF ne favorise pas l’atrophie, mais le schéma de notre étude ne nous permet pas de l’affirmer. Par exemple, ce cas : au début de l’étude IVAN, il n’y avait pas d’atrophie, mais quand le patient est sorti de l’étude il y avait une atrophie au sein de la lésion néovasculaire et une petite zone d’atrophie géographique à l’extérieur de la lésion ; 7 ans plus tard, la région atrophique s’est étendue ne permettant plus de distinguer l’atrophie à l’extérieur de celle à l’intérieur de la lésion parce que la lésion a grandi. Le processus dégénératif dans la DMLA est marqué par une perte neurocellulaire qui existe avec ou sans anti-VEGF. Donc, le seul moyen de savoir si les anti-VEGF favorisent l’apparition d’atrophie est peut-être d’analyser d’autres maladies comme la rétinopathie diabétique, où les anti-VEGF sont utilisés et il y a déjà quelques preuves qui indiquent que les anti-VEGF favoriseraient l’atrophie car il a été retrouvé, dans certaines pathologies, un amincissement de la couche nucléaire interne et de la choroïde, et cela est peut-être un meilleur modèle pour regarder les effets de l’inhibition du VEGF. Nous savons que le VEGF est un facteur neurotrophique important et donc son inhibition doit avoir un impact sur l’état des vaisseaux et la rétine.

Existe-t-il une différence d’évolution entre l’atrophie maculaire intralésionnelle et extralésionnelle ?

Oui, l’atrophie maculaire extralésionnelle est purement marquée par la perte cellulaire sans néovaisseau. Dans l’atrophie maculaire intralésionnelle, des mécanismes physiopathologiques multiples conduisent vers l’atrophie. Donc, dans le premier cas, il s’agit du processus de dégénérescence neurocellulaire de la DMLA et dans le second, le néovaisseau qui grandit en essayant de protéger l’œil de l’atrophie est lui-même à l’origine de la mort cellulaire du fait de la fibrose et de la distorsion architecturale rétiniennes.



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