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De la quantification en OCT-A à l’histopathologie des lésions anévrismales de type 1



Pourriez-vous nous expliquer quelle est l’influence d’un astigmatisme dans l’analyse quantitative en OCT-A ?

Nous avons analysé l’influence de l’astigmatisme dans nos images d’OCT-A car nous pensions que nous pourrions corriger les erreurs sphériques dans la pratique quotidienne mais parfois nous oublions l’astigmatisme alors qu’il est important de l’analyser. Nous avons fait une analyse avec et sans lunettes et nous avons trouvé qu'en présence d’un astigmatisme supérieur à 1,5 dioptrie, il serait intéressant de comparer avec et sans lunettes car nous avons observé une différence dans la densité vasculaire. Nous pensons que cela est une limite pour avoir des données fiables dans l’analyse quantitative en OCT-A.

Un autre travail intéressant que vous avez présenté lors de ce congrès porte sur les néovascularisations anévrismales de type 1, pourriez-vous nous expliquer ce que sont ces lésions et ce que vous avez trouvé en histopathologie?

Tout d’abord, la première question est que sont les lésions néovasculaires anévrismales de type 1 ? Quand nous pensons aux lésions polypoïdales, nous savons tous ce que l’on regarde : nous voyons le réseau nourricier (branching vascular network) et des dilatations vasculaires que nous appelons polypes. Mais si nous pensons au type de lésions que présentent ces patients, ce serait normalement un néovaisseau de type 1 car il est localisé entre la membrane de Bruch et l’épithélium pigmentaire rétinien, ce qui suggère qu’il pourrait s’agir d’une variation ou d’un sous-type de néovaisseau de type 1. Aussi, le Dr Freund et l’équipe de New York ont décidé d’appeler ces lésions anévrismes au lieu de polypes car normalement quand nous parlons de polypes nous parlons de lésions muqueuses, et ces lésions sont différentes des dilatations vasculaires pour lesquelles nous utilisons plutôt le terme d’anévrisme. Je pense que nous pourrions discuter pour savoir si nous appelons ces lésions anévrismes ou polypes, mais il est vrai que ces types de lésions sont localisés entre l’épithélium pigmentaire rétinien et la membrane de Bruch, et c’est ce que nous avons trouvé dans l’analyse histopathologique. Nous avons eu l’opportunité d’analyser l’œil d’un patient avec un suivi très long : plus de 6 ans, traité par de nombreuses IVT d’anti-VEGF et aussi par PDT. Nous avons pu analyser l’œil au décès du patient, et nous avons corrélé notre observation avec l’histologie faite par le Dr Curcio et son équipe à Alabama, et nous avons confirmé que la lésion est localisée entre l’épithélium pigmentaire rétinien et la membrane de Bruch, comme on le voit en OCT, il s’agit donc d’un néovaisseau de type 1. Un autre résultat intéressant de ce projet est que la lésion venait d’un vaisseau choroïdien, donc qu’il s’agit d’une origine choroïdienne, en revanche, la lésion elle-même n’est pas localisée dans la choroïde mais entre l’épithélium pigmentaire rétinien et la membrane de Bruch. Il s'agit donc d’un sous-type de néovaisseau de type 1, et c’est pourquoi je pense que cela soutient la nouvelle nomenclature de néovaisseau anévrismal de type 1.


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