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La vessie et le rein à l’honneur de l’ASCO-GU 2021 !
L’ASCO®-GU 2021 s’est déroulé malheureusement en virtuel du 11 au 13 février 2021. On ne s’habitue pas à l’absence d’interactivité et de convivialité de ces congrès désormais présentés en zoom.
Cependant beaucoup de nouveautés, malgré les conditions sanitaires, avec des résultats d’essais majeurs de phase III et de molécules innovantes.
Dans les cancers de la prostate, la mise à jour de l’étude TITAN montre une réduction du risque de décès de 35 % qui monte à 48 % en excluant les patients du bras placebo qui ont reçu l’apalutamide à la progression. L’étude de phase III ACIS, avec l’association apalutamide + abiratérone montre, en phase métastatique résistante à la castration, un avantage en termes de survie sans progression de 7,4 mois sans bénéfice de survie globale par rapport à l’abiratérone seul. L’étude ANZUP confirme l’intérêt du lutétium PSMA par rapport au cabazitaxel en phase de résistance à la castration métastatique. Dans l’étude SPARTAN, l’analyse des biomarqueurs met en évidence pour les longs répondeurs un rôle de l’immunité et un profil basal-like et neuroendocrine pour les progresseurs rapides. Enfin l’étude PROfound souligne l’efficacité maximale de l’olaparib en cas d’altération des gènes BRCA1 et 2.
En première ligne métastatique des cancers du rein, les résultats de l’étude CLEAR montrent des résultats majeurs de la combinaison lenvatinib + pembrolizumab par rapport au sunitinib avec des taux de réponse objectives très élevé (71 %), des taux de réponses complètes de 16 % et une SSP à 24 mois. Cette combinaison va challenger les autres doublets (NIVO+IPI, AXI+PEMBRO et AXI+AVE). L’étude SWOG s’intéressant aux tumeurs papillaires métastatique rapporte des résultats intéressants avec le cabozantinib par rapport au sunitinib. Enfin le belzutifan (MK-6482), un anti-HIF-2α montre une activité notable chez des patients largement prétraités quel que soit le groupe IMDC. L’association du belzutifan avec le cabozantinib a été également étudié dans une phase II et montre sa faisabilité.
Dans le cancer de la vessie, l’enfortumab-védotin (EV), un anticorps conjugué dirigé contre la protéine de surface Nectin-4 conjuguée à une chimiothérapie montre un bénéfice en survie globale dans le cancer urothélial métastatique par rapport à une chimiothérapie conventionnelle. Par ailleurs, cette molécule montre également une activité antitumorale chez les patients inéligibles aux sels de platine et préalablement traités par antiPD-1/L1. La combinaison cisplatine/gemcitabine + durvalumab en néoadjuvant dans l’étude SAKK 06/17 confirme sa faisabilité avec un taux important de réponse pathologique et une tolérance acceptable. L’étude POUT, déjà publiée, confirme l’intérêt d’une chimiothérapie adjuvante dans les tumeurs du haut appareil urinaire. Enfin en adjuvant, l’étude CheckMate-274 de phase III montre un avantage très significatif d’un traitement par nivolumab par rapport à un placebo en termes de survie sans maladie quel que soit le statut PD-L1.
Bonne lecture des brèves et écoutez nos experts sur les principales communications orales !