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Essai CLARITY : la réponse se maintient clairement après arrêt du traitement
L’objectif principal de l’essai anglais CLARITY est le taux de maladie résiduelle indétectable (iMRD) obtenu dans la moelle après 2 mois de monothérapie par ibrutinib suivis par 12 mois de combinaison ibrutinib-vénétoclax. Le schéma consiste ensuite à stopper le traitement après obtention de 3 points de iMRD successifs, avec une durée totale de traitement de 14 à 26 mois. Les patients qui gardent une MRD détectable à 26 mois poursuivent l’ibrutinib en monothérapie. L’essai porte sur 54 patients en rechute d’âge médian 64 ans. La ligne de traitement précédente est une immunochimiothérapie (ICT) (RFC ou BR) pour 80 % des patients et de l’idélalisib pour 20 %. Sur le plan cytogénétique : 20 % de del(17p) et 25 % de del(11q).
Sans surprise, le profil de tolérance est marqué par 37 % de neutropénie dont 16 % de grade 3-4 mais, grâce à l’utilisation de facteurs de croissance, 2 % de neutropénie fébrile seulement sont rapportés. On compte plus de 50 % de saignements et hématomes, et 6 % de fibrillation auriculaire.
Le taux d’iMRD moelle à 15 mois est de 40 % et de 56 % à 26 mois, puis n’augmente plus malgré la poursuite de l’ibrutinib pour les patients MRD+. Ce taux, malgré des données manquantes liées à l’épidémie de Covid, reste de 40 % avec 38 mois de recul. La rapidité avec laquelle le clone de LLC diminue au cours des 2 premiers mois est prédictive de la profondeur et de la durée de réponse.
Avec 38 mois de recul, la SG et la SSP sont respectivement de 97,7 et 96,0 %, alors que le traitement est interrompu depuis plus de 1 an pour beaucoup de patients, soulignant l’efficacité clairement impressionnante de la combinaison de durée fixe ibrutinib-vénétoclax.