Atlanta, 11-14 décembre 2021
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L’idiome des hématologues est-il idéal ?
À l’ère des thérapies ciblant des anomalies génétiques, les SMD n’échappent bien sûr pas à la règle. Les mutations d’IDH1 et d’IDH2 sont retrouvées dans 5 à 10 % et dans 4 à 12 % des SMD respectivement. Ce matin à l’ASH, Marie Sebert et Lionel Adès nous rapportent les résultats intermédiaires de 2 essais de phase II rapportant l’efficacité des inhibiteurs des formes mutantes d’IDH1 (ivosidénib) dans l’essai IDIOME et d’IDH2 (énasidénib) dans l’essai IDEAL.
Dans les 2 essais, les molécules administrées par voie orale ont été testées chez des patients présentant un SMD de haut risque résistant (groupe A) ou non traités par agent hypométhylant (groupe B) ainsi que dans des SMD de faible risque résistant à un traitement par agent stimulant l’érythropoïèse (groupe C). Dans le groupe B, une association du traitement par inhibiteur à l’azacytidine a été envisagée pour tous les patients ne présentant pas les critères de réponse de l’IWG.
Les 2 présentations rapportent donc les résultats sur les 26 premiers patients inclus et rapportent une bonne tolérance des molécules.
L’ivosidénib a permis l’obtention d’un taux global de réponse de 69 %, avec 91% de réponse globale dans la cohorte B. L’énasidénib a permis quant à lui l’obtention d’un taux de réponse global de 42 % avec des différences intéressantes entre les groupes. En faveur de l’inhibiteur d’IDH2, nous noterons pour ces études intermédiaires la médiane de durée de réponse (8,6 mois versus 7,4 mois pour l’inhibiteur d’IDH1) et la survie globale évaluée en global à 17,3 mois, contre une survie de 7,7 mois dans le groupe A et une médiane non atteinte pour le groupe B d’IDIOME.
Après les bons signaux associés à l’utilisation de ces molécules dans les LAM, nous avons hâte d’avoir les résultats définitifs de ces études qui semblent promettre un avenir très intéressant à ces 2 molécules dans les SMD.
