D'après l'American Transplant Congress
Édition virtuelle
4-9 juin 2021
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Le blocage du CD40 par l’anticorps monoclonal iscalimab inhibe l’activation et la différenciation des lymphocytes B chez les patients transplantés rénaux
L’iscalimab, un anticorps monoclonal anti-CD40 dont la portion Fc est inactivée, prévient le rejet d’allogreffe chez les primates et est actuellement étudié chez les patients transplantés rénaux. L’iscalimab empêche les signaux de costimulation induis par l’interaction entre le CD40-ligand sur les lymphocytes T et le CD40 sur les cellules présentatrices d’antigène. Cette étude avait pour but d’explorer l’effet de l’iscalimab sur l’activation des lymphocytes B chez les patients transplantés rénaux.
Le compartiment B a été analysé chez les patients transplantés rénaux qui ont participé à l’étude CFZ533X2201 au cours de la première année après la transplantation. Les patients inclus ont reçu de l’iscalimab (n = 3) ou du tacrolimus (n = 3) en association avec du mycophénolate mofétil et des stéroïdes.
Le nombre de lymphocytes B circulants n’était pas diminué chez les patients sous iscalimab. Chez les 3 sujets sous iscalimab, l’épitope du CD40 reconnu par l’iscalimab était totalement saturé, tandis qu’un épitope différent (HB14) du CD40 était détectable. Il y avait 2 fois moins de cellules B mémoires dans le groupe iscalimab que dans le groupe tacrolimus. Pour étudier l’effet du blocage de CD40 sur les fonctions des lymphocytes B, des cocultures de cellules B stimulées par des alloantigènes et de lymphocytes T CD4+ ont été réalisées en présence d’iscalimab. L’iscalimab inhibait l’activation des lymphocytes B évaluée par l’expression des molécules de costimulation CD86 et CD40 (HB14). Il diminuait également la prolifération des lymphocytes B alloactivés et leur différenciation en B mémoires. Les données transcriptomiques (RNAseq) sur le sang total ont révélé un profil moléculaire en faveur d’une diminution de l’activation des lymphocytes B chez les patients traités par iscalimab.
Cette étude démontre que l’iscalimab exerce un effet inhibiteur sur les lymphocytes B des patients transplantés, ce qui pourrait en faire un bon candidat pour la prévention du rejet humoral.