Efficacité du “LY 3041658” : un nouvel anticorps monoclonal spécifique anti-CXCR1 et CXCR2 dans le traitement de la maladie de Verneuil modérée à sévère
Les traitements actuels de la maladie de Verneuil sont souvent insuffisants pour les formes modérées à sévères. Les CXCR1 et CXCR2 sont des récepteurs de chémokines impliqués dans la migration des neutrophiles dans les sites inflammatoires.
L’eltrekibart (ELT) (LY 3041658) est un anticorps monoclonal humanisé qui neutralise un épitope partagé par les 7 ligands impliqués dans la signalisation CXCR1 et CXCR2 et inhibe le chimiotactisme des neutrophiles in vitro sans inhiber leur fonction.
L’objectif de l’étude était d’évaluer l’efficacité et la tolérance du ELT versus placebo à 16 semaines chez l’adulte atteint de la maladie de Verneuil modérée à sévère.
Il s’agit d’un essai clinique de phase II (NCT04493502). Le ELT a été prescrit à la dose de 600 mg en i.v. toutes les 2 semaines (n = 45) versus placebo (n = 22) le principal critère d’évaluation était le score HiSCR50 à S16 (figure 1).

Résultats : 67 patients ont été randomisés. 65,6% des patients sous ELT ont atteint le HiSCR50 à la semaine 16 vs 41,4% dans le groupe placebo (figure 2).

Une diminution du nombre de nodules inflammatoires et abcès était plus importante dans le groupe ELT (diminution de 6,8) versus placebo (diminution de 3) (figure 3).

Les principaux effets indésirables observés de sévérité minime à modérée, étaient essentiellement à type d’infections des voies aériennes supérieures et de troubles gastro-intestinaux. Il n’a pas été rapporté d’infection mycosique systémiques, de maladies inflammatoires de l’intestin ou de neutropénie significative.
La proportion de patients atteignant le HiSCR50 à la semaine 16 était plus importante dans le groupe traité par ELT comparativement au placebo. Il en était de même pour la diminution du nombre moyen d’abcès et de nodules inflammatoires. Le profil de tolérance de l'ELT reste rassurant. Ces résultats d'étude de phase II démontrent que l'inhibition de l’action des chémokines responsables du chimiotactisme des polynucléaires neutrophiles en ciblant les CXCR1 et CXCR2 est une option thérapeutique intéressante dans la maladie de Verneuil.





