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Traitements systémiques de la dermatite atopique pour les nuls

D'après Guttman E et al., Session S012, actualisé

Guttman E. a présenté une revue de la littérature des traitements systémiques de la dermatite atopique avec des données d’efficacité et de tolérance. 

Elle a débuté sa présentation en rappelant que la DA modérée à sévère est à considérer comme une maladie systémique, avec en particulier une augmentation de l’incidence des pathologies cardiovasculaires chez ces patients. 

Les données d’efficacité présentées lors de cette session sont résumées dans le tableau I.

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Concernant les biothérapies :

  • Dupilumab (anti-IL-4-IL-13R) : les études ont démontré l’effet bénéfique de cette biothérapie sur l’inflammation et la dysfonction de la barrière cutanée. Absence de nouveau signal sur la tolérance 
  • Tralokinumab et lébrikizumab (anti-IL-13R) : au vu des données sur leur efficacité, se pose la question de l’intérêt de l’utilisation d’un double blocage IL-4-IL-13. Les conjonctivites sont moins fréquentes sous anti-IL-13 que sous anti-IL-4-IL-13, avec un profil de tolérance globalement comparable.  
  • OX40 : il s’agit d’une nouvelle cible thérapeutique dans la DA. L’utilisation d’antagoniste de l’OX40 (super famille des récepteurs au TNF) semble particulièrement prometteuse dans le traitement de la DA. En effet les taux d’obtention d’EASI 75 sont de 53,8 % à S16 avec un gain de réponse à S36 (63,5 %) pour la dose à 300 mg tous les 15 jours. Le second point particulièrement prometteur est le maintien des taux d’EASI 75 jusqu’à 24 semaines après l’arrêt de la molécule. Des études de phase III vont prochainement débuter pour cette molécule. 

Concernant les traitements oraux :

  • Abrocitinib : les principaux effets indésirables rapportés sont les nausées, les rhinopharyngites et les céphalées. Dans l’étude JADE-DARE comparant abrocitinib versus dupilumab, l’efficacité à S4 est significativement meilleure pour l’abrocitinib : (PASI 90 : 29 % versus 15 %) mais cette supériorité ne persiste pas à S26 (PASI 90 : 55 % versus 48 % respectivement). Cette donnée souligne la rapidité d’action des JAK-inhibiteur en comparaison aux biothérapies ce qui en fait probablement un traitement de 1re intention pour les patients nécessitant une amélioration rapide. 
  • Upadacitinib : cette molécule a également été comparée au dupilumab dans l’étude Heads Up avec une efficacité significativement supérieure à S16. Les modifications du transcriptome et des profils cytokiniques sont également plus importantes et plus précoces sous upadacitinib que sous dupilumab. Concernant les données de tolérance, sans surprise il y a plus d’infections sévères sous upadacitinib (1,1 % versus 0,6 %) et plus de cas de conjonctivites sous dupilumab (10,2 % versus 1,4 %). 

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L’arsenal thérapeutique de la DA s’est enrichi ces dernières années avec des traitements de plus en plus efficaces et de nouvelles molécules sont également en cours d’évaluation. 


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