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L’exposition à la lumière bleue le soir est-elle nocive pour le sommeil ?

D'après Elin-Calcador J et al., abstr. 3154, actualisé

Les dernières données de la littérature suggèrent que l’exposition à la lumière bleue même modérée est suffisante pour altérer le cycle de la mélatonine chez l’homme. L’utilisation d’écrans pourrait donc être délétère pour le cycle du sommeil. En revanche, il existe peu de données sur les effets de la lumière bleue sur la physiologie de l’œil. L’objectif de cette étude était d’évaluer si l’exposition à la lumière bleue altère la longueur axiale et l’épaisseur choroïdienne lors du cycle de sommeil. Des poussins de 10 jours ont été exposés 4 heures par jour à une lumière bleue (460 nm) avec une intensité moyenne et forte sur 2 groupes différents. Un troisième groupe a été exposé à une lumière jaune de faible intensité. Un groupe témoin a été exposé à une lumière blanche pendant 12 heures. Les changements de dimensions oculaires étaient mesurés par échographie en mode A. Les résultats ont montré que l’exposition à la lumière bleue de moyenne intensité entraînait une augmentation significative du cycle naturel de la croissance de l’œil par rapport au groupe témoin et cet effet était encore plus marqué sur les yeux exposés à des intensités fortes de lumière bleue.

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Le cycle de croissance de l’œil ne se modifiait pas entre le groupe témoin et le groupe exposé à la lumière jaune. L’augmentation la plus importante de la longueur axiale et de l’épaisseur choroïdienne était observée dans le groupe exposé à la lumière bleue d’intensité moyenne. 

L’exposition à la lumière bleue dans la soirée semble donc altérer le rythme oculaire de la régulation des dimensions des yeux chez les poussins et augmente le taux de croissance de l’œil. Ces résultats suggèrent qu’une exposition en soirée à des appareils émettant de la lumière bleue pourrait avoir des effets délétères sur le rythme oculaire de l’enfant avec de potentielles conséquences sur la croissance de l’œil.

Il existe une différence significative de longueur axiale entre les groupes lumière bleu et le groupe lumière blanche (p < 0,001).  Pour l’épaisseur choroïdienne, l’exposition à 4 heures de lumière bleu entraîne un retard significatif dans le rythme normal (p < 0,05) avec une augmentation d’amplitude significativement plus forte par rapport aux groupes témoin et lumière jaune.


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