3 + 7 + bleximénib : un pas en avant
Les résultats probants des inhibiteurs de Menin dans les LAM en situation de rechute ou réfractaire avec des mutations de NPM1 muté (NPM1m) ou KMT2A réarrangé (KMT2Ar) ont conduit à se poser la question d’intégrer ce type d’inhibiteurs avec des approches conventionnelles en 1re ligne dans ces mêmes LAM.
Dans cette étude de phase Ib, le bleximénib (Blexi) est associé à un schéma de type 3 + 7 (daunorubicine 60 mg/m2 ou idarubicine 12 mg/m2 + cytarabine 200 mg/m2). Cette étude d’escalade de dose a permis de tester le Blexi à la dose de 20, puis 50 et enfin 100 mg/j à partir de J4, puis poursuivi de façon continue. 28 patients ont été inclus d’âge médian 58 ans atteints de LAM NPM1 (54 %) ou KMT2Ar (46 %) en 1re ligne de traitement.
Les données de sécurité montrent qu’il n’a pas été observé de syndrome de différenciation avec la combinaison, qu’il n’y a pas d’allongement du QTc significatif et que la myélosuppression est celle d’un 3 + 7 classique (durée médiane de thrombopénie = 32 jours ; durée médiane de neutropénie = 33 jours). Il n’a pas été observé de dose limitante toxique.
Concernant les 1res données d’efficacité, elles ont été établies pour les patients exposés à des doses de Blexi > à 50 mg ; le taux de RC est de 76 % (16/21) et le taux de RC composite (RC + RCh + RCi) est de 86 % (18/21). Pour les patients ayant pu être évalués en maladie résiduelle et exposés au Blexi à 100 mg, 9/9 sont en maladie résiduelle négative.
Voilà donc des données encourageantes pour l’association de ce type d’inhibiteurs en 1re ligne avec des schémas conventionnels.
D’autres données semblent montrer le même profil de tolérance dans des schémas non intensifs. On attend donc impatiemment les essais de phase III dans cette indication de 1re ligne.














