Back to San Diego : et si c’était dans le besoin que l’on reconnaissait son hémopathie ?
Pendant que Donald inaugure Notre-Dame avec Manu, nous voici bien arrivés à cette 66e édition de l’ASH. Cette année, notre équipe s’est élargie pour accueillir sur le versant myéloïde, L. Legros pour la leucémie myéloïde chronique (LMC) et M. Loschi pour les autres syndromes myéloprolifératifs.
Nous espérons vous rapporter les informations les plus pertinentes de cette 66e édition, qui se déroule de nouveau à San Diego, où nous prenons nos habitudes et où le climat reste idéal.
La 1re journée a été marquée par une très forte présence française avec, cette année encore, une place grandissante du vénétoclax (VEN) et par une session entière dédiée aux inhibiteurs de Menin.
Concernant la présence française et le VEN, le jeune espoir toulousain, J. Higué, a magnifiquement représenté notre savoir-faire en présentant les données rétrospectives et très prometteuses du AZA-VEN (azacitidine-VEN) dans les rechutes moléculaires des LAM NPM1 et CBF, dont vous trouverez l’interview dans ce e-journal. De même, vous trouverez aussi une interview de S. Garciaz sur la meilleure façon d’amener les patients de 60 à 75 ans avec LAM de haut risque à la greffe. Puis C. Recher nous rapporte sous forme de brève les 1ers résultats de l’association du VEN au 3 + 7.
Concernant les inhibiteurs de Menin, une session entière leur a été dédiée, en ce qui concerne leurs utilisations en rechute et en 1re ligne. En 1re ligne, associée au traitement intensif, C. Recher rapporte dans cette session les résultats encourageants de l’association du bléximenib au 3 + 7. En rechute E. Raffoux, nous présente le dernier venu dans la famille des inhibiteurs de Menin, l’enzoménib, cette fois-ci en situation de rechute.
Enfin E. Raffoux nous rapporte une étude très intéressante du groupe PETHEMA, qui suggère que le quizartinib pourrait avoir une efficacité non ciblée, ce qui sera peut-être confirmé par un essai prospectif récemment initié.
Pour ce début de congrès, M. Loschi nous rapporte l’utilisation des nouveaux critères de l’European LeukemiaNet (ELN) d’initiation de traitement cytoréducteur pour les patients atteints de polyglobulie de Vaquez de bas et de haut risque visant à diminuer le risque thrombotique.
Les Français se sont aussi distingués dans la LMC avec la présentation de l’étude TIPI, ayant testé la succession en 1re ligne du ponatinib, suivi de l’imatinib. Résultats à suivre sur le long terme.
O. Kosmider termine en beauté après un marathon d’interviews en nous proposant une étude comparative des SMD, SMP et LAM, en fonction de la composition de leur microbiote intestinal. Le risque de rechute pourrait être lié à certaines espèces. Aurons-nous vraiment besoin de ces prélèvements dans nos services ? Nous verrons bien…














