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Bienvenue au 96e congrès de l’ASH...


À force de découvrir lors de l’ASH tant de nouvelles molécules, de nouvelles thérapies cellulaires, de nouvelles techniques de diagnostic et de suivi, il est normal de se demander jusqu’où tout cela pourra aller et où nous en serons dans 10, 20, 30 ans…
Comme je serai alors retraité (selon la législation), et possiblement un jour de l’autre côté de la barrière, à lire des protocoles dans lesquels mes futurs médecins voudront m’inclure, je préfère vous faire gagner du temps et créer pour vous une brève sur l’ASH no 96, en 2054. Laissez-vous porter et vous ne serez probablement pas aussi perdu que prévu.

Cet ASH no 96, sous le soleil californien de San Diego, à 52 °C à l’ombre, a fait honneur aux équipes françaises, et je ne peux m’empêcher de vous en faire un bref résumé.
Franck, baron de Münchausen, président de l’ALBATROS (Association pour l’étude des Lymphocytes B, mais aussi les T, sans rechigner sur les lymphocytes nOS), ex LYSA, a présenté une étude ciblant le microenvironnement des lymphomes folliculaires en rechute, utilisant 12 molécules synergiques, une présentation toujours aussi claire des différentes molécules, mais après 20 diapos il n’y avait pas assez de temps pour donner les résultats.
Catherine Tesgrosblonds a donné les derniers résultats de l’utilisation d’implants d’uranium enrichi dans les lymphomes du MALT de l’estomac, avec des résultats impressionnants, passant d’une survie globale à 10 ans de 99,98 à 99,99 %, un réel progrès.
Pierre Hahou a présenté l’utilisation des CAR-T cells en 1re ligne dans les carences martiales, avec, de façon étonnante, un lien entre l’efficacité et le nombre de transfusions globulaires, étrange !
Emmanuel Sourifolle, en collaboration avec Arnaud Pignon, a eu l’idée géniale d’associer dans les LAM en rechute 45 inhibiteurs de tyrosines kinases, 6 anticorps bispécifiques et 2 thérapies cellulaires, avec un résultat remarquable de survie sans progression statistiquement significative, par rapport au bras contrôle (abstention), de 14 jours versus 13, on commence enfin à voir le bout du tunnel.
Plus centré sur l’organisation des soins, Guillaume Cartonpate, a démontré avec brio que 4 médecins par patient étaient plus efficaces que 1 médecin pour 40 malades, on saluera ici le risque pris pour cette étude.
Dans le même domaine, on remarquera Mohamed Tuatoudi qui organise avec son HAD des allogreffes et inductions de LAM à domicile, avec un abonnement séduisant “prenez 2 inductions et la prise en charge de la rechute est offerte”, quel sens du commerce !
Philipe Maraude et Aurore Grimm ont donné les résultats finaux de la dodécathérapie avec ou sans autogreffe, avec, semble-t-il, toujours un intérêt à autogreffer les myélomes en 1re ligne. La 2de partie de l’étude est en cours avec une comparaison entre un entretien jusqu’à progression ou un entretien jusqu’à 2 ans après le décès.
Bien entendu on retiendra également la mise à jour à 50 ans des résultats du LYMA par Gilles Propre, avec des courbes qui restent parallèles et, étonnamment plus de décès par vieillesse que la dernière mise à jour des 30 ans, qui nous avait tous marqués.
En anatomopathologie, Camille Robert lance un plaidoyer envers les cliniciens pour abandonner la biopsie ganglionnaire (il paraît qu’il y a 30 ans certains utilisaient les biopsies radioguidées, les fous !) au profit d’une technique qui permet d’obtenir un matériel plus abondant : l’autopsie.
Sur un plan plus fondamental, Olivier Vison, a démontré, de façon claire et brillante, que l’inhibition partielle de la sous-unité gamma3 du TNFGR2 augmentait de façon logarythmique l’incrémentation subsidiaire du β3KR2 ligand, du grand art, on ne sait pas à quoi cela va servir, mais ce n’est pas grave, c’est de la science !
Dans le même domaine, Olivier Cachemisère a présenté en éducationnel l’hématopoïèse unguéale, très belles photos, mais je n’ai rien compris !
Enfin, par goût personnel, je ne résiste pas à vous parler de cette superbe étude de Sylvain Frappé, sur les lymphomes cérébraux, testant l’injection intralésionelle de microbiotes, les données de tolérances sont rassurantes, avec, en dehors des 95 % de méningites bactériennes, peu de toxicité…

Mais que pourra donc nous offrir l’ASH no 97 après tant de nouveautés ?

Utopie ? Dystopie ? À vous de choisir !


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